Jack le héros

 

Titre : Jack le héros

 

Auteur : Ally

 

E-Mail : ally40@tiscali.fr

 

Résumé : Quand Jack affronte seul les Goa’ulds et détient à lui seul le sort de la planète.

 

Genre : Aventure / ship

 

Disclamer : Ne touche aucun salaire, fictif ou non de la MGM

 

Spoilers : Cette fic se passe au cours de la saison 4, mais contient des références à la saison 9 notamment l’épisode 905 «The Powers That Be ».

 

Note de l'auteur : Réponse au challenge d’Aurélia : une fic centrée sur Jack. J’ai donc décidé de le montrer sous son meilleur jour : héroïque. 

 

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Salle de Briefing :

 

Daniel Jackson était lancé dans un exposé brillant et complet de la planète qu’ils allaient visiter dans quelques heures comme il savait si bien les faire :

-          Donc, en résumé, la planète appartenait au goa’uld Quetesh. Dans l’ancien Egypte, Quetesh représentait la déesse de l’amour et de la fertilité. Elle était aussi la femme de Min dieu de la virilité.

-          Une sorte d’Hathor donc ? interrompit Jack soudain intéressé par les propos de l’archéologue.

-          Nous ne savons pas si elle représente un danger ou non. Elle n’est pas revenu sur cette planète depuis des décennies, semble-t-il. Pourtant les mines de Naquaddah ne sont pas encore épuisées. Je n’ai aucune explication logique pour expliquer la tranquillité apparente de cette planète.

-          Bien conclut Hammond, Votre mission est de rencontrer les habitants de cette planète pour en savoir plus sur la raison de l’absence actuelle de Goa’uld. A première vue, ils ont l’air prêts à coopérer avec nous. Major Carter, vous analyserez le gisement de Naquadah et vous Docteur Jackson essaierez de négocier une alliance afin de pouvoir exploiter une partie de leur minerai. En échange, nous pourrons leur offrir notre protection en cas d’attaque ennemie. Je vous donne 3 jours pour parvenir à un premier accord.

 

SG1 se leva calmement et quitta la table de briefing. Le colonel semblait soucieux. Le major qui l’observait depuis de nombreuses minutes savait qu’il pressentait une mission plus difficile que prévu. Son colonel avait comme un 6ème sens pour ce genre de chose. Et puis les missions de SG1 étaient rarement de tout repos.

 

2 jours plus tard

 

Daniel avait rapidement sympathisé avec le leader du village qui leur avait confirmé qu’ils n’avaient vu aucun Goa’uld de leur vivant. Seuls quelques anciens se souvenaient des visites de la déesse. Depuis, la planète semblait vivre dans une grande sérénité. La mine continuait d’extraire le minerai. Les habitants de cette planète n’ayant aucune idée de son utilité, ils commerçaient par la porte des étoiles avec une autre planète qui en échange leur fournissait des biens divers : fruits, légumes, céréales, habits, boissons alcoolisées…

 

Les Ornicans avaient également quelques productions locales. La démocratie et la justice faisait aussi partie de leurs coutumes. Ils semblaient donc être un peuple fiable avec qui s’allier.

 

Lorsqu’il ne conversait pas avec le chef du village, Daniel pouvait également s’occuper dans l’ancien temple dédié à la déesse situé non loin de là. Cet après-midi là, Teal’c l’avait rejoint afin de l’aider à en apprendre plus sur ce goa’uld qu’ils n’avaient jamais rencontré, et dont ils ignoraient s’il était toujours en vie.

 

Quant au major Carter, elle était partie analyser les propriétés du minerai pour connaître sa teneur en Naquadah. Le colonel l’avait accompagné par simple mesure de sécurité, craignant de laisser un membre de son équipe seul sur la planète, même si les habitants paraissaient fort sympathiques. Ils avaient passé la matinée à visiter la mine, et même si Jack appréciait énormément la compagnie de son second, il commençait à s’ennuyer. Lorsqu’elle s’attela réellement aux tâches scientifiques en question, il se contenta de l’observer, confortablement assis contre un rocher, à moitié endormi, quand soudain, quelque chose le tira de son demi-sommeil.

-          Aïe s’exclama-t-il en se frottant la tempe

-          Mon colonel ? qu’est ce qu’il se passe s’inquiéta Carter étonnée de l’entendre réagir.

-          Rien, la rassura-t-il se frottant toujours à l’endroit de l’impact, j’ai reçu un caillou, sûrement un morceau du plafond qui s’effrite.

 

Et le colonel changea de position pour continuer sa sieste tranquillement.

 

    - Aïe, pour l’amour du ciel, on ne peut même plus se reposer tranquillement ici.

 

Il entendit alors un léger bruit à sa droite, qu’il n’identifia pas tout de suite, puis s’approchant, il démasqua enfin derrière une caisse son agresseur. Le petit garçon d’environ 8 ans n’avait pu retenir un rire sonore en voyant le colonel se gratter nerveusement la tempe. Mais à présent que celui-ci se tenait devant lui, le regard en colère, il tremblait, recroquevillé derrière sa caisse et cachait maladroitement quelque chose dans son dos. Le colonel s’en saisit immédiatement.

-          Un lance-pierre. C’est à ça que tu joues ? Tu trouves ça drôle de te payer de ma tête ?

 

Le garçon terrifié n’osait pas répondre.

- Comment tu t’appelles ? lui demanda-t-il sur un ton plus doux

 

Le garçon intimidé mit du temps avant de réussir à faire sortir un son de sa bouche, et articula péniblement

-          Kiric

-          Et que fais tu là ? tu n’as pas d’école ?

-          Non, c’est les vacances, monsieur.

 

Le garçon regardait ses pieds, n’osant pas lever la tête pour affronter du regard ce grand géant kaki

-          Et tu n’as rien trouvé de mieux à faire que de venir embêter les adultes qui sont occupés ?

-          C’est pas ma faute, je m’ennuie, et puis personne veut jouer avec moi.

-          Si tu veux, je peux.

-           

Le garçon leva alors des yeux étonnés.

-          toi ? pour jouer à quoi ?

-          Si tu veux, demain, je pourrais t’apprendre à pêcher.

-          A quoi ?

-          Pêcher. Attraper des poissons dans la rivière.

-          Wahou, Super ! laissa échapper Kiric fou de joie.

-          D’accord, mais à condition que tu sois sage. Alors, aujourd’hui, rentre chez toi, et rendez-vous demain matin à 8h sur la place pour passer la journée au bord du lac. A condition que ta maman soit d’accord.

-          Je vais lui demander tout de suite hurla le garçon sortant de la mine en courant.

 

Sam avait interrompu son travail, amusée par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Décidément, le colonel était formidable avec les enfants.

 

8h le lendemain matin

 

-          Très bien, tu es à l’heure Kiric.

 

Jack félicitait le garçon pour sa ponctualité malgré un horaire si matinal. Ils se mirent en route en direction du lac équipés d’un matériel de pêche de fortune que Jack avait confectionné la veille.

 

Pendant ce temps, le reste de l’équipe restait au village dans le but de finaliser les termes de la coopération entre les deux planètes. Comme depuis le début des négociations, le colonel se montrait extrêmement méfiant envers le chef du village qui se nommait Ranouk, il était donc plus que souhaitable que celui-ci s’absente et les laisse régler seuls les détails de l’accord. De plus, Jack avait une confiance aveugle en son équipe, et il ne voyait pas en quoi sa présence aurait été utile.

 

Un peu plus tard dans la matinée

 

Les trois autres membres de SG1 avaient rejoint les membres du conseil dans la grande salle. Le chef du village semblait contrarié ce matin par l’absence du colonel. Au début, Daniel ne s’en formalisa pas : le chef d’un peuple préfère dialoguer directement avec quelqu’un occupant une position équivalente. Mais en y réfléchissant un peu plus, cela l’intriguait car Jack s’était à présent toujours tenu éloigné des discussions et de plus, il n’avait jamais caché son inimitié à l’égard de ce dirigeant. Il s’apprêtait à faire part de ses doutes à Sam mais en fut empêcher par Ranouk qui annonça solennellement :

 

-          Ce n’est pas grave, nous nous occuperons du colonel plus tard. Nous avons ici un invité de marque qui désire vous rencontrer.

 

SG1 se tenait alors debout au centre de la pièce et ne perçurent que trop tard le danger qui les menaçait. Ils se retournèrent et les grandes portes de la salle du conseil s’ouvrirent bruyamment sur Apophis  et une dizaine de jaffas qui les encerclèrent rapidement, pointant leurs armes sur eux avant qu’ils n’aient eu le temps de réagir.

 

Derrière eux, les membres du conseil avaient également dégainés leurs armes, ils n’avaient aucun échappatoire, il n’y avait plus qu’à espérer que le colonel pourrait faire quelque chose pour eux.

 

Du côté du lac

 

Jack et Kiric étaient bredouilles mais ils avaient autant l’un que l’autre savourés cette matinée au grand air. Ils se préparèrent à prendre le chemin du retour, Jack ayant promis de ramener le petit garçon à sa mère avant l’heure du déjeuner.

 

Ils n’étaient plus qu’à quelques centaines de mètre de l’entrée du village, quand ils entendirent des grands bruits de pas. Jack reconnut immédiatement le bruit caractéristique d’une escorte militaire et se mit à envisager le pire.

 

Il se dissimula derrière la végétation et observa. Il comprit rapidement qu’il s’agissait de troupes jaffas, et que ces co-équipiers étaient en danger. Malheureusement, seul, il ne pouvait guère intervenir. Il les suivit le plus discrètement possible jusqu’à la porte des étoiles. Là, il ne put que se contenter de regarder passivement ses amis traverser la porte et noter l’adresse de leur destination.

 

Il avait demandé à Kiric de rester au village, mais malgré tout, le jeune garçon s’était obstiné à suivre le colonel ignorant ses mises en garde. Lorsqu’il le découvrit derrière lui, il était furieux :

 

-          Je t’avais demandé de rester au village. Ce sont des méchants, ils ne rigolent pas.

-          C’est pas ma faute, je voulais voir ce qu’il se passait, et puis je voulais pas vous laisser tout seul, je pensais que je pourrais être utile.

-          Etre utile ? Comment un gamin comme toi pourrais être utile face à ces méchants armés jusqu’au dent ? Tu es donc inconscient ?

-          Je sais pas, juste comme ça. Je pourrais peut-être faire diversion.

 

Jack observa quelques instants les 4 jaffas qui étaient restés pour garder la porte. D’autres avaient déjà franchi le Shapaï pour escorter les prisonniers, et un dernier groupe parcourait la forêt à la recherche du membre de SG1 manquant à l’appel. Il fallait faire vite, Jack risquait à tout moment d’être découvert, et la porte des étoiles était bien gardée. Finalement, il repensa à l’idée du jeune garçon qui n’était peut-être pas si bête.

 

Le colonel n’était pas certain de vouloir l’entraîner dans cette aventure, mais puisqu’il avait l’air partant, et que la situation était désespérée, il n’avait pas le choix. Il lui expliqua son plan en détail et ils passèrent à l’offensive.

 

Le garçon devait tout d’abord rebrousser chemin sans attirer l’attention des jaffas, puis faire mine de les alerter arrivant vers eux en criant :

 

-          ça y est, je l’ai trouvé, venez, il est là, je l’ai vu.

 

Dans un premier temps méfiants, les jaffas pointèrent leur arme vers lui, mais voyant qu’ils avaient affaire à un enfant inoffensif, ils relâchèrent leur garde.

 

Le garçon réussit alors à les convaincre qu’il avait vu le colonel O’neill un peu plus loin et qu’il allait leur montrer sa cachette. Il s’éloigna dans cette direction accompagné de deux d’entre eux.

Ils n’étaient donc plus que deux à garder la porte. Armé d’un zat, O’neill profita de l’effet de surprise pour les neutraliser rapidement, et se mit à composer les coordonnées de la terre.

 

Alertés par le bruit de la porte, les jaffas qui avaient suivi le garçon revinrent au pas de course, mais trop tard, le colonel était déjà sain et sauf dans la salle d’embarquement du SGC.

 

-          Fermez l’iris.

 

Le général Hammond était très étonné de voir le colonel rentré seul, sans son équipe. Il devina aussitôt qu’un problème était survenu. Ne perdant pas de temps pour s’apitoyer sur le sort de ses amis, Jack expliqua rapidement la situation.

 

Malheureusement, comme ils le craignaient, la planète dont il avait noté les coordonnées n’était qu’un lieu de transit. Les membres de SG1 étaient partis vers une autre destination inconnue. Les chances de les retrouver était minces et la galaxie si vaste…

 

Ils contactèrent rapidement la Tok’ra espérant qu’ils auraient peut-être connaissance d’informations complémentaires grâce à leur réseau d’espions infiltrés, et c’est Jacob Carter en personne qui leur amena la nouvelle.

 

-          SG1 est détenu sur la planète Arnaga qui renferme la prison d’Apophis la plus confidentielle. Il est impossible de se rendre sur cette planète autrement qu’en vaisseau car elle ne possède bien évidemment pas de porte des étoiles. Elle est extrêmement bien gardée, et toute tentative d’évasion semble impossible.

 

Jack était consterné, il avait du mal à admettre cette situation d’échec, et par dessus tout, il avait besoin d’agir. Le briefing se termina sur cette note négative, aucun plan, aucune solution n’avait même été envisagée pour libérer SG1.

 

Jack invita poliment Jacob a partager une bière à la surface avant son retour chez les Tok’ra. En réalité, il avait pensé que celui-ci pourrait l’aider, car même s’il ne l’avait pas montré durant le briefing, il était probablement aussi déterminé à revoir sa fille, que lui à retrouver son équipe… surtout elle. L’ambiance était morne, ils étaient aussi abattus l’un que l’autre.

 

Et en effet, après quelques gorgées échangées en silence, le général Carter se décida à parler :

 

-          J’ai une solution pour parvenir à libérer SG1, mais je n’ai pas évoqué cette possibilité au général car c’est très risqué et il n’accepterait jamais d’approuver ce genre de mission.

 

L’intérêt de Jack était soudain à son comble. Lui était prêt à tout pour les libérer. D’un air désintéressé, comme toujours, il invita Jacob à poursuivre 

 

-          Dites toujours.

-          Le peuple Ornican vous a livré à Apophis alors que la planète appartenait à Quetesh. Evidemment, celle-ci a été longtemps absente, mais ce goa’uld n’est pas mort contrairement à ce que cela pourrait supposer, il était simplement affaibli mais il a maintenant retrouvé ses pleins pouvoirs, a rassemblé une armée de jaffas assez puissante et a repris le contrôle de la plupart des planètes qu’il avait délaissé. Si l’on arrivait à passer un marché avec ce Goa’uld, on arriverait peut-être à libérer SG1.

-          Quel genre de marché ?

-          Ça, il faudra improviser sur place, avec les Goa’uld, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Il faut essayer de trouver ce qui la motiverait pour qu’elle accepte de passer un accord. Tout ce qu’on sait, c’est que son nouvel hôte est très rusé, aussi roublard que le Goa’uld lui-même et avide de richesse.

-          Et qui se chargerait des négociations ?

-          Et bien vous Jack. Il n’y a que vous qui puissiez accomplir cette mission ne pouvant être  menée à bien que par un homme seul. Il vous faudra agir en solitaire. Vous traiterez avec ce Goa’uld, en tête à tête. Je suis sûr que vous réussirez à la convaincre.

-          Vraiment ? Et le général Hammond, qu’allez-vous lui dire ?

-          Il ne doit rien savoir, nous lui ferons croire que vous m’accompagnez chez les Tok’ra pour une affaire urgente. De là, un de nos espions vous introduira auprès de la Goa’uld. Vous vous sentez prêt pour relever le défi ?

-          Ai-je vraiment le choix ? Vous savez bien que je n’abandonnerais jamais mon équipe.

-          Bien, nous partirons demain matin. Profitez d’une bonne nuit de sommeil. Je vous souhaite bonne chance et je vous fais entièrement confiance. Si une seule personne peut ramener ma fille vivante, c’est bien vous.

-          Merci, j’essaierai d’être digne de votre confiance.

 

Le lendemain matin

 

Le général Hammond était vraiment surpris de voir Jack accompagner Jacob chez les Tok’ra, connaissant l’éternel méfiance qu’il avait toujours montré à leur égard. Mais il ne s’en formalisa pas, il se doutait que ce départ devait avoir un rapport avec la disparition de son équipe et il faisait suffisamment confiance à son subordonné pour le laisser agir à sa guise.

 

Peu après le départ de Jack, le SGC fut en alerte : un message d’Apophis annonçait qu’il détenait effectivement les 3 membres de SG1, et qu’à présent que le terre était privée de sa meilleure ligne de défense, il proposait au peuple de la planète terre un ultimatum : se soumettre à son autorité ou se préparer à mourir.

 

Immédiatement, les différents gouvernements de la planète se réunirent pour décider de la réponse à lui donner.

 

Pendant ce temps, Jack avait rapidement quitté Vorach pour une planète que Quetesh s’apprêtait à rejoindre, où il avait rendez-vous avec l’espion Tok’ra qui le ferait prisonnier pour le livrer à la Goa’uld, ce qui représentait le plus sûre moyen d’entrer en contact avec elle.

 

Vaisseau mère de Quetesh, salle du trône

 

-          Ma reine, nous avons fait prisonnier l’un des membres de la Tauri qui a osé défié les Goa’uld dans toute la galaxie.

-          Très bien Barset, amène le moi que je vois à quoi il ressemble et que je l’interroge.

-          Bien ma reine.

 

L’espion Tok’ra fit alors agenouiller Jack bras menottés dans le dos et torse nu devant la déesse.

 

Celle-ci était grande, brune, mince, habillée de manière incroyablement outrageuse. Visiblement, elle avait une prédilection pour l’or et le cuir. Aussi sexy soit-elle, cela ne faisait ni chaud ni froid à Jack, car c’était avant tout une Goa’uld.

 

Celle-ci détailla avec minutie et en connaisseuse ce corps qui lui était ainsi livré et commenta :

-          une belle pièce de choix ces tauris. Belle musculature. Tourne-toi ordonna-t-elle

 

Jack se leva péniblement et fis un tour sur lui-même. Le regard de la Goa’uld s’attarda sur les fesses rebondies mise en valeur par le treillis. Quelque part, ce Goa’uld lui rappelait Hathor, en pire…

 

-          J’en ferais bien mon quatre heures. Laissez-moi avec le prisonnier ordonna-t-elle aux gardes qui se trouvait dans la salle.

 

Jack n’appréciait pas du tout d’être ainsi traité comme une vulgaire marchandise érotique, mais il savait que pour parvenir à un accord, il devrait supporter beaucoup d’humiliations. Il s’était préparé à être torturé, mais pas à être reluqué sous toutes les coutures.

 

-          J’ai un marché à vous proposer lança Jack une fois seul avec son bourreau, tentant une approche directe, au vu de la personnalité du Goa’uld.

-          Je ne t’ai pas autorisé à parler, humain fut la réponse qu’il obtint et celle à laquelle il s’était attendu, mais pourtant, la curiosité semblait piquer son interlocuteur qui voulut tout de même en savoir plus. Tout n’était peut-être pas perdu.

 

Elle reprit :

-          Cependant, c’est mon jour de clémence aujourd’hui, je t’écoute. Qu’as tu à me proposer ?

-          Apophis a capturé et détient prisonnier les 3 membres de mon équipe.

-          Grand bien leur fasse ricanna-t-elle.

 

Bien que ce trait d’humour ne soit pas l’un de ceux partagé par le colonel, il nota cependant qu’il avait affaire à un Goa’uld doté d’humour, ce qui était plutôt un bon point pour elle. Elle s’approcha alors de lui qui se tenait toujours courbé devant elle mais n’hésitait pas cependant à braver son regard. Elle passa derrière lui et traça sensuellement une ligne de son doigt sur le haut de ses épaules.

 

Jack ressentit un frisson de dégoût à l’idée de se faire toucher de la sorte par un serpent mais n’en laissa rien paraître.

 

-          Mes amis se sont fait capturés sur Ornica, je pensais que cette information vous intéresserait.

 

Tout de suite, elle délaissa le corps de Jack pour redevenir sérieuse :

 

-          Ornica ? Mais c’est une de mes planètes. Et Apophis y étais ?

-          En personne.

 

Le plan de Jack semblait fonctionner, cette nouvelle avait blessé son orgueil et attisé son désir de vengeance.

 

-          Je me doutais que cette nouvelle ne vous plairait pas.

-          Et qu’espères-tu ?

-          Je voudrais simplement vous proposer un pacte. Vous m’aidez à approcher la planète d’Apophis pour délivrer mes amis, et en échange, nous vous aiderons à vous venger en vous livrant Apophis.

-          Vous simples tauris espérez me livrer Apophis ?

-          Avec votre aide, nous pourrions infiltrer son vaisseau et le faire sauter de l’intérieur. Pendant ce temps, vous serez tranquillement à l’abri dans votre vaisseau et ne risquerez absolument rien. Tous les honneurs de la défaite d’Apophis vous reviendra et en bonus, vous récupérerez votre domination sur Ornica et les éventuelles autres planètes qu’il vous a prises.

 

A ces mots flatteurs et ces perspectives glorieuses, la Goa’uld était enivrée, son désir de conquête et de reconnaissance après de longues années difficiles l’enthousiasmait au plus haut point.

 

-          J’accepte les termes du marché, mais j’y ajouterai une condition.

-          Laquelle ?

-          Avant de libérer tes amis et de défier Apophis, j’aimerais pouvoir m’amuser avec toi dit-elle en le caressant à nouveau de manière très suggestive.

 

Le colonel ne répondit rien, il essayait de se contenir. Il subissait là une grande humiliation, mais il était vraiment prêt à tout supporter pour libérer ses amis, et il se demandait si finalement, il n’aurait pas préférer la torture à cela. Il avait toujours songé au risque que courrait Carter si un jour ils tombaient sur un Goa’uld libidineux, mais il ne lui était jamais venu à l’esprit que lui, un homme,  pourrait tomber sur une ennemie dominatrice.

 

-          et j’attends de toi d’être coopératif et de me satisfaire pleinement, sinon, notre pacte sera rompu

 

La satisfaire ? Parce qu’en plus il allait falloir qu’il … Décidément, ce Goa’uld était abject et immoral. Il se souvint des avances de la tok’ra Anise qui l’avaient littéralement glacé à l’époque. Là, c’était dix fois pire. Certes l’hôte était svelte et sexy. Mais beaucoup trop vulgaire et décidément pas son type de femme, et quant au serpent…

 

Mais il devait mettre de côté sa fierté, et honorer les termes de l’accord. Il en allait de la survie du reste de SG1. Il se plierait donc aux volontés de cette nymphomane, il espérait juste que son corps ne lui ferait pas défaut au moment crucial, mais il avait une technique infaillible qui marcherait sûrement en se concentrant suffisamment. Cette déesse pouvait bien lui faire tout ce qu’elle voulait, il suffirait qu’il pense à une autre femme, et qu’il occulte tout le reste et son corps réagirait à la perfection.

 

Il mit effectivement cette technique en application immédiate, et alors sous les caresses de plus en plus appuyées de son ennemi, il imagina la seule femme qui pouvait lui venir à l’esprit dans un moment pareil pour l’aider à surmonter toutes les humiliations et les souffrances psychiques qu’il subissait : Carter… Il revoyait ses yeux bleus, son sourire éclatant. Puis les pensées devinrent moins pure, il imagina que c’était elle qui lui prodiguait ces attouchements, et à son tour, il se mit à y répondre et put enfin satisfaire dignement les désirs du Goa’uld. Dans un moment pareil, il ne se demandait plus si ce genre de pensées vis à vis de son second était bien ou mal. La situation était bien au delà du simple bien ou mal, il en allait de sa survie et de celle de toute son équipe.

 

Beaucoup plus tard…

 

Il reprit ses esprits, il se sentait groggy et courbaturé. Il se rendit compte qu’il avait dormi nu à même le sol d’une cellule, sans savoir comment il était arrivé là. Les souvenirs de la nuit précédente lui revinrent en mémoire. Il sentait sur lui l’odeur de ce serpent avec qui il avait … et il se dégoûtait. Il aperçut ses vêtements en vrac un peu plus loin et put enfin se revêtir.

Fort heureusement, la cellule contenait aussi l’équivalent goa’uld d’un lavabo où il put faire une toilette salvatrice pour se remettre les idées d’aplomb. Puis il attendit…

 

Un garde vint alors le chercher. Il le suivit sans broncher.

 

La déesse était fièrement en place sur son trône, elle souriait encore plus sournoisement que la veille.

 

-          Jack, je peux t’appeler Jack n’est ce pas après notre nuit passé ensemble ? ironisa-t-elle.

 

Ce ton ne plaisait guère au colonel, mais il n’avait pas d’autre choix que de le subir.

 

-          Mon prima m’a informé tôt ce matin d’une très bonne nouvelle. Tes amis ont quitté la planète où ils étaient détenus prisonniers et sont à présent à bord du vaisseau d’Apophis qui fait route vers ta planète.

 

Pressentant la menace imminente pour la terre, le colonel se demandait s’il devait ou non se réjouir de cette nouvelle.

 

-          je te propose donc de mettre le cap sur ta planète. Nous contacterons Apophis et tu t’infiltreras en douce pour saboter son vaisseau pendant que je m’expliquerai avec lui, car nous avons un différent à régler, lui et moi. Et comme promis, tu feras tout sauter, et si tu as retrouvé tes amis, libres à vous de déguerpir. Est-cela te convient ?

 

Il n’avait une fois de plus pas vraiment d’autre choix qu’acquiescer. Certes, il partait au suicide, mais il allait retrouver ses amis, et ensuite, il verrait bien comment les choses tourneraient pour eux. Ils s’étaient jusqu’à présent toujours sortis de pareilles situations. Même si le vaisseau était sur le point d’exploser, ils trouveraient bien une issue, ce ne serait pas la première fois qu’ils seraient confronté à cette situation périlleuse.

 

-          En attendant d’être arrivé, je vais profiter encore un peu de ta présence.

 

Jack réprima un dégoût à l’idée que les évènements de la veille puissent se reproduire à nouveau et espéra que quelque chose troublerait au plus vite le voyage.

 

Il fut chanceux, un jaffa les interrompit assez rapidement.

 

-          Je regrette de me séparer de toi si vite, mon-ché-ri murmura-t-elle à ses oreilles en insistant sur les trois syllabes. Il se dit qu’il valait mieux être sourd que d’entendre ça. Le vaisseau d’Apophis est dans les parages, il semble avoir fait une halte sur le chemin de la Tauri. Nous allons l’accoster.

 

Elle se dirigea vers le panneau de commandes et Apophis fit son apparition sur l’écran. Une conversation en Goa’uld auquel Jack ne comprenait pas un traître mot mais qu’il devinait pas très amicale au vu du ton employé s’en suivit.

 

La déesse éteignit alors l’écran folle de rage, appela Barset, lui signalant qu’ils allaient de ce pas s’entretenir avec Apophis sur son vaisseau. Jack les accompagnerait comme prévu. Comme promis, avant de prendre les anneaux, Quetesh lui avait bel et bien rendu ses armes et son matériel afin qu’il accomplisse à bien sa mission. Le colonel était soulagé que le Goa’uld tienne parole.

 

-          Au revoir bel étalon, j’espère que nos chemins se croiseront à nouveau dit-elle en guise d’au revoir avant d’emprunter les anneaux.

 

L’arrivée sur le vaisseau d’Apophis fut plus mouvementée que prévu. En fait, il s’agissait d’un traquenard, des jaffas armés les attendait pour les mener directement à leur dieu. Mais Jack qui s’était préparé à un tel accueil tira le premier et en abattit deux par effet de surprise. Les coups de feux retentirent alors dans tous les sens. Le Tok’ra se défendit aussitôt. Ils s’abritèrent tant bien que mal derrière les colonnes. Et ils se débarrassèrent sans mal des derniers jaffas de la pièce.

 

Visiblement, ils les avaient attendus de manière musclées mais ne s’étaient pas attendu à une riposte car aucun renfort n’arrivait. C’est alors qu’ils virent la déesse étendue sur le sol, baignant dans son sang. Elle n’avait pu éviter un tir perdu et s’était effondrée. Le tok’ra la prit à bras le corps et se préparait à activer les anneaux en sens inverse quand le colonel l’interrompit :

 

-          Vous ne m’attendez pas pour notre retour.

-          Ce n’était pas prévu au plan initial. Mais j’essaierai de vous attendre, faites vite, ne tardez pas, j’ai une mission à accomplir et vous, vous avez la vôtre. Nos chemins devraient se séparer ici. Je ne vous attendrai pas éternellement.

 

Jack n’en croyait pas ses oreilles. Ces maudits Tok’ra étaient prêt à coopérer mais ils allaient encore le laisser se débrouiller seul si jamais la situation se gâtait.

 

-          Je dois absolument retourner sur l’autre vaisseau annonça solennellement Barset.

-          Rassurez-moi, vous n’allez pas la ressusciter dans le sarcophage ? demanda Jack soupçonneux.

-          Non, je ne pense pas. Je vais tenter de fuir et l’emmener sur la planète Tok’ra. Si l’hôte est encore en vie, d’ici là, nous essaieront de la libérer de l’emprise du Goa’uld.

 

Jack se sentit rassuré sur le sort réservé à ce serpent, et dut se résoudre à les laisser partir.

 

Aussitôt, il se mit à la recherche des cellules de ses amis, tout en évitant les nombreux jaffas qu’il croisait sur son passage. Il en profita pour poser le C4 au passage réglant la minuterie à 5 mn, ce qui permettrait de faire sauter le vaisseau même s’il était découvert avant d’avoir pu libérer SG1 mais ne leur laissait que peu de temps pour la fuite.

 

Il les trouva enfin. La cellule n’était gardée que par 2 jaffas ce qui était un jeu d’enfant pour Jack. Ses amis n’en croyaient pas leurs yeux en le voyant. Ils avaient perdu tout espoir de pouvoir s’en sortir, c’était inespéré. Il comprit rapidement que leur détention n’avait pas été de tout repos, ils étaient sales, affaiblis, et Sam surtout semblait incroyablement maigre et marquée par les pommettes qui creusaient son visage de chaque côté. Ses magnifiques yeux bleus malgré son teint blafard serra le cœur de Jack de la voir si mal.

 

Mais l’heure n’était pas aux effusions, la minuterie tournait, il fallait fuir et vite, et ne pas être découvert.

 

Ils se dirigèrent tout d’abord vers la salle des anneaux. Le chemin était dégagé puisque le colonel avait déjà fait le ménage à l’aller. Ils ressentirent alors une forte secousse

 

-          Qu’est ce que c’est ? interrogea Daniel

-          Aucune idée, mais ça ne me dit rien de bon commenta le colonel

-          On aurait dit une explosion, mais à l’extérieur du vaisseau.

 

Jack avait alors sa petite idée, mais attendit d’arriver près d’un hublot pour en être sûr. Ses doutes étaient effectivement confirmés

 

-          Apophis a abattu le vaisseau de Quetesh. Nous ne pouvons plus retourner là-bas par les anneaux.

-          Combien de minutes reste-il mon colonel ?

-          1 mn 37 seconde.

-          On pourrait quitter le vaisseau par un chasseur suggéra Daniel

-          Impossible, jugea Teal’c, nous n’auront pas le temps de les atteindre.

-          Le vaisseau a une porte des étoiles ? demanda Carter

-          Désolé, je ne crois pas, mais par contre, j’ai vu des nacelles de survie un peu plus loin.

 

Ils se précipitèrent tous en direction des nacelles qui leur semblait être leur ultime issue. Ils étaient encore suffisamment à proximité de la planète où Apophis avait fait escale pour pouvoir l’atteindre. Comme par bonheur, les nacelles étaient au nombre de 4.

 

Daniel, puis Teal’c se propulsèrent immédiatement hors du vaisseau. Le colonel veillait sur ses co-équipiers. Comme toujours il serait le dernier à quitter le vaisseau. Carter aurait déjà dû elle aussi s’éjecter, mais elle tardait, et la minuterie égrenait dangereusement les dernières secondes

 

-          Carter, c’est pas le moment de me faire attendre

-          J’ai un problème mon colonel, la nacelle ne fonctionne pas.

 

Jack consulta la minuterie, il restait à peine 20 secondes. Ce n’était pas le moment de tergiverser.

-          Venez

 

Sans prévenir, il attira Carter vers lui, contre lui dans sa nacelle, et s’éjecta aussitôt. D’ordinaire, ce genre d’engins était prévu pour une seule personne. Mais dans l’urgence, ils n’avaient pas eu d’autre choix. Sam n’avait pas eu le temps de réagir, ni de réfléchir. Lorsque sa propre survie est en jeu, on ne se pose pas trop de question.

 

Pendant le voyage en direction de la planète, elle eut le temps de retrouver ses esprits et de prendre conscience de l’étroitesse de leur capsule de secours. Ils étaient littéralement compressés l’un contre l’autre

-          Désolé, on n’avait pas le choix, Carter

-          Merci mon colonel

-          De rien, c’est un plaisir de partager cette nacelle avec vous répondit-il en souriant

 

Ils réalisèrent alors simultanément qu’ils avaient encore échappé de justesse à la mort et entendaient les déflagrations de l’explosion du vaisseau au loin. Apophis en avait-il une nouvelle fois réchappé ? Ils l’ignoraient. Mais son vaisseau étant anéanti, il ne représentait plus une menace imminente pour la terre.

 

Jack était soulagé, il avait retrouvé son équipe saine et sauve, il l’avait retrouvée elle, et il la tenait en ce moment même serrée contre lui. Il avait réussi sa mission. Quant à Sam, elle profitait alors pleinement du confort des bras musclés et réconfortants du colonel. Après tout ce qu’elle avait subit en captivité, la chaleur d’un corps aimé était le meilleur des remèdes.

Jack sentit quelque chose lui mouiller le cou. Il réalisa qu’elle pleurait. Il en était bouleversé et il la serra encore plus fort contre lui.

 

-          Excusez-moi, mon colonel

-          Ce n’est pas grave, c’est normal après ce que vous avez enduré. N’ayez pas honte, laissez vous aller, vous vous sentirez mieux après.

 

Elle avait effectivement honte de ne pas se montrer plus forte alors qu’ils n’étaient pas encore de retour sur terre. Ce n’était pas très professionnel de craquer au milieu d’une mission. Mais il n’avait pas l’air de lui en tenir rigueur. Au contraire, il caressait doucement ses cheveux pour l’apaiser, et essuyait comme il le pouvait ses joues inondées. Ils n’allaient pas tarder à entrer dans l’atmosphère de la planète puis à atterrir, signifiant la fin de ce moment à part.

 

Il lui essuya tendrement les dernières larmes, et déposa un tout léger baiser sur ses lèvres.

 

-          et maintenant, ça va mieux ?

-          Je crois que ça pourrait aller encore mieux comme ça.

 

Elle l’embrassa alors avec frénésie. Jack ne résista nullement à un tel assaut si agréable. Ils profitèrent pleinement des ultimes secondes de leur voyage pour se dévorer mutuellement, laissant à la fois leur désir et leurs sentiments affluer sans retenue, protégé par l’espace minime dont ils disposaient et qui les maintenait dans un cocon, une bulle hors de la réalité. Cette même réalité qui se rappela à eux lorsqu’ils heurtèrent un peu trop violemment le sol.

 

-          Aïe Carter râla le colonel en se séparant précipitamment.

-          Pardon mon colonel, je vous ai mordu ?

-          Ça ira pour cette fois, mais n’en faites pas une habitude.

 

Elle sourit doucement, se demandant s’il parlait du fait de l’avoir mordu ou de l’avoir embrassé. Dans le second cas, elle aurait bien aimé que cela devienne une habitude, mais ils venaient d’atterrir sur une planète inconnue, n’étaient pas encore rentrés sur terre, leur professionnalisme se devait de reprendre le dessus.

 

Fort heureusement pour eux, Apophis ayant quitté la planète, tout semblait calme. Celle-ci semblait inhabitée. Elle servait probablement d’entrepôts pour des armes de destruction, ou des troupes jaffas.

 

Ils localisèrent la porte, qui se trouvait tout de même à plusieurs heures de marche de leur point de chute, mais cela aurait pu être pire. La marche se passa dans le plus grand calme. Les 3 membres anciennement détenus n’étaient pas au mieux de leur forme, ils s’économisaient. Et tout s’était passé tellement vite depuis l’arrivée inopinée du colonel les libérant de leur cellule, qu’ils avaient du mal à se rendre compte qu’ils étaient enfin libres.

 

Quant à Jack, il était incroyablement soulagé : son équipe était avec lui, il savourait le sentiment de les savoir vivants, à ses côtés, et de bientôt regagner la terre. Et tout en marchant, il ne se lassait pas de détailler son major et de repenser au baiser magique qu’elle lui avait offert.

 

Quelques heures plus tard, SGC

 

Le SGC était en état d’alerte permanente. La menace d’Apophis avait été prise très au sérieux. Mais depuis, plus rien… ils attendaient… Les différents gouvernements réunis avaient fait le choix de ne pas accepter la domination Goa’uld et le conflit semblait donc inévitable.

 

Cependant pour le moment, Apophis n’avait pas contacter la terre depuis le premier avertissement, aucun vaisseau n’avait été détecté en orbite. Et cela commençait à sembler long au général Hammond et aux différents responsables de l’état major, qui s’étaient attendus à une menace plus imminente, mais cela avait permis de mobiliser toutes les défenses possibles durant ce laps de temps.

 

Lorsque la porte des étoiles s’activa, tout le monde pensa que c’était à nouveau Apophis qui voulait la réponse à son ultimatum. Aussi, quelle ne fut pas leur surprise quand le sergent Harriman annonça :

 

-          C’est le code de SG1, monsieur.

 

L’iris s’ouvrit alors et c’est avec une surprise et un énorme soulagement qu’ils virent apparaître Teal’c, le Docteur Daniel Jackson, le Major Samantha Carter et enfin le colonel Jack O’neill qui franchit la flaque de Naquadah en dernier, un immense sourire de fierté sur les lèvres.

 

-          Content de vous revoir sains et saufs SG1.

 

Dans la salle d’embarquement, tout le monde applaudissait le retour de l’équipe phare du projet. Passé ce moment d’euphorie, le général Hammond retrouva son sérieux :

 

-          SG1, veuillez vous rendre à l’infirmerie avant le débriefing.

 

Il intercepta le colonel O’neill pour lui parler en privé :

 

-          Colonel, je dois vous informer que nous sommes en alerte maximale, Apophis a posé un ultimatum à la terre, et ce n’est plus qu’une question d’heures.

 

Le colonel répondit avec une joie non dissimulée :

 

-          Et bien vous pouvez annuler l’alerte. Nous avons fait sauté le vaisseau d’Apophis avant de rentrer. Vous pouvez également informer le président que nous ne craignons plus rien pour le moment.

 

A ces mots, tout le staff dévisagea ce colonel si sûr de lui, débordant de charisme et d’apparence pourtant si décontractée. Et bien que personne ne savait encore comment SG1 avait été libéré ni comment ils réussi à faire exploser le vaisseau d’Apophis, tous ceux présents dans la salle à ce moment eurent la même pensée qui leur coupait le souffle et les laissait sans voix en regardant le colonel s’éloigner : « Cet homme est un héros ! ».

 

Et il rejoignit tout naturellement les membres de son équipe qui ne tarissaient pas d’éloges non plus pour leur leader, surtout une en particulier, dont le jugement était loin d’être objectif à l’égard de son supérieur…

 

Elle le trouvait magnifique tandis qu’il s’avançait vers eux d’un pas décidé, les mains dans les poches, elle avait cru que tout était perdu pour eux et qu’elle ne reverrait plus ce déhanchement si familier. Puis son esprit cartésien se mit à recenser sans raison précise les différents endroits « clos » de la base :

 

-          l’ascenseur ?

-          le placard à balai ?

-          le conduit d’aération de secours ?

-          l’armoire du groupe électrogène ?

-          la chambre d’isolement ?

 

FIN